De l’ascension de Google en passant par le déclin de Napster, ce générique de série fait un rapide tour de ce qui a pu arriver dans le petit monde des médias sociaux.
Silicon Valley, (très bonne) série ayant commencé début avril 2014 sur HBO, relate les aventures de programmeurs d’un « incubateur » de start-up. L’un d’eux en particulier met au point une application musicale, Pied Piper (Le Joueur de flûte), dont le réel point fort (ignoré par son concepteur) est l’algorithme de compression (non ignoré par de grosses sociétés, ce qui attire leur convoitise). À partir de là, on suit le parcours plein d’embûches de cette petite entreprise naissante (financement, droit sur le nom de la marque, etc) ainsi que les travers liés à l’économie numériques (comme être payé à ne rien foutre en attendant la fin du contrat et de pouvoir empocher ses stock-options).
Il va de soi que certaines pointes d’humour sont destinées à un public relativement averti (qui ne sait pas qui est Steve Wozniak, par exemple, passera à côté de quelques rires).
Revenons au très court générique de Silicon Valley :
les bureaux de SGI (Silicon Graphics Inc.) repris par Google ; Netscape qui finit par laisser sa place à Chrome (encore Google) ; Napster qui prend son envol finit par s’écraser ; MySpace qui se cherche ; la croissance de Blogger et YouTube qui finit par intéresser (r-encore) Google ; AoL qui s’effondre et laisse une place à FaceBook ; …
Tout cela se passe sous le regard des, jusqu’à présent, indétrônables Yahoo!, Oracle et HP.
Ce générique n’est pas exhaustif, loin de là, et ce n’est pas le but. Cependant, il met succinctement en évidence les dessous et les absurdité d’une économie high-tech entre sociétés qui gagne des milliards de dollars et start-up qui essaient de faire leur trou (et finissent par se faire racheter), et où il faut toujours être au top au risque de se ramasser et de disparaître (« web 2.0, ton univers impitoyable »).
À noter que l’on s’amuse beaucoup sur les toits de tous ces immeubles : fiesta, ping-pong, monocycle, saut à l’élastique, …
Et pour Hooli, ne cherchez pas, il s’agit de la grosse entreprise fictive de la série.